Mon avis :  C'est mon dernier livre "chouchou" emprunté à la bibliothèque pour ma Mulan et autant dire que j'adhère complètement ! 

Ce livre se lit des deux côtés. L'un des deux côtés est adressé aux filles, l'autre aux garçons. Les deux histoires commencent de la même manière : "Les filles n'aiment que le rose" "elles ne peuvent pas jouer au foot"; "les garçons ne peuvent pas faire de la danse", "les garçons ne doivent pas jouer à la poupée". On reprend des stéréotypes de base que l'on entend partout, hélas ! 

Ensuite, ce livre déconstruit tout cela. Il parle vraiment à l'enfant et lui dit que finalement, il peut faire comme bon lui semble. Les petites filles peuvent jouer à la poupée, mais elles peuvent aussi aller jouer aux jeux de construction, de voiture, etc. Les filles peuvent vouloir devenir maîtresse mais elles ont aussi le droit de vouloir devenir astronaute par exemple. 

J'ai adoré ce livre. Tout en poésie, il déconstruit les mythes et montre que tout est possible, qu'il ne faut pas rentrer dans des cases et se donner la possibilité d'être libre de faire ses propres choix, malgré tout ce que la société veut nous mettre dans la tête. 

Résumé: 1943. Le monde entier est en guerre. A Berlin, Hitler décide l'extermination totale des Juifs. Frida, une jeune Allemande membre de la jeunesse hitlérienne, découvre un jour un enfant endormi dans les fougères. Il porte l'étoile jaune ; il s'est échappé d'un convoi conduisant des juifs dans les camps de la mort. Le devoir de Frida serait de remettre l'enfant à la Gestapo...

Mon avis :  Le garçon à l'étoile jaune est un court roman adapté dès l'âge de 10ans. Je l'ai ainsi lu afin de pouvoir l'exploiter en classe avec mes élèves. C'est un ouvrage qui se lit très bien, très rapidement. Derrière ce monde un peu enfantin, on découvre les horreurs de la guerre, de la shoah. On peut l'exploiter de manière très variée : on y aborde le sort des juifs, des déportés, mais aussi des résistants. On y aborde également la tolérance et l'entraide. 

C'est la première année que je dois aborder les guerres en histoire géo avec ma classe. Les années précédentes, lorsque j'étais en CM2, les programmations de cycle étaient spiralaires et je ne faisais que jusqu'à la révolution française. Soyons clairs : j'adore l'histoire ! Mais l'enseigner et donner le goût de l'histoire aux élèves, c'est une autre affaire. C'est pourquoi j'aime passer par le biais de roman et d'albums. Plus encore avec des thèmes comme la 2nd guerre mondiale ! 

C'était un roman sympathique, facile à lire et sans trop de prise de tête mais qui laisse néanmoins la liberté d'aborder les thèmes que je souhaitais aborder avec mes élèves. Néanmoins, si on cherche quelque chose de plus recherché, il faut aller voir ailleurs :) 

Mon avis : J'ai grandi avec des BD dans les mains (merci Tintin :D) puis peu à peu j'ai cessé d'en lire. Maus m'est tombé entre les mains grâce à ma super cousine qui a de très bons goûts en matière de livres et de films. 

Maus est une bande dessinée de style autobiographique écrite par Art Spiegelman. Dans cet ouvrage, il reprend l'histoire de son père qui a vécu l'horreur de la guerre et des camps de concentration. 

Ce premier tome nous raconte l'avant Auschwitz. A travers ces pages, il nous montre comment son père s'est caché, dans quelles conditions lui et sa femme ont dut vivre durant des années, la peur au ventre, dans des conditions atroces, tout en voyant les membres de leurs familles mourir ou se faire tuer. 

Il y a certains passages où nous voyons aussi la vie actuelle : en effet c'est le père qui raconte à son fils cette histoire. Ca permet de relativiser un peu les choses, quoique. Ce livre m'a fait penser un petit peu à Si c'est un homme de Primo Levi, je pense que le second ira dans ce même sens. Le fait que ce soit des souris qui sont représentés permet aussi de ne pas voir en face l'horreur de la guerre mais cette histoire est horrible malgré tout. En fait, c'est dire et montrer des choses, des souffrances qui sont indicibles. 

Je lirai avec beaucoup de plaisir le prochain tome. C'est une nouvelle manière, un nouveau point de vue de voir la guerre. J'en ai vu des films et lu des livres sur la guerre. Et pourtant, on en découvre toujours plus face à des témoignages comme celui-là. 

Résumé : "Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.
Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline.
Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies –, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus."
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

Mon avis :  Virginie Grimaldi est une auteure que j'avais très envie de connaitre depuis quelques temps. Maintenant, c'est fait :) 

Je n'ai ni détesté, ni adoré ce livre. J'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages. Il a fallut que je lise au moins la moitié du livre avant de ne plus savoir le lâcher et j'ai trouvé ça long. Une fois fait, j'ai commencé à vraiment apprécier ma lecture. 

Quand nos souvenirs viendront danser est l'histoire de la vie de tout un quartier menacé d'être rasé par le maire. Les personnages principaux, des octogénaires, se mettent donc à faire des actions contre cela. Leurs maisons regorgent de souvenirs. Ils se sont installés là quand ils avaient la vingtaine, nous sommes une soixantaine d'années plus tard. 

J'ai trouvé agréable le fait que ce soit des vies très simples, des vies telles qu'on pourrait les rencontrer. J'ai apprécié le fait que ça ne se finisse pas toujours bien. J'ai apprécié le fait que les chapitres soient très courts (c'est le premier livre que j'ai terminé dans le train cette année, donc d'un arrêt à l'autre, j'avais le temps de lire plusieurs chapitres). 

C'est un livre qui m'a fait pleurer. Qui m'a fait rire aussi. Qui m'a fait espérer en l'avenir. Qui m'a rendu nostalgique également. Et j'ai adoré ressentir tout cela. 

Résumé : « Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal... »

Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d'un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand : le « Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté débordante de charme, d'humour, d'humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey...

Mon avis : Je n'ai pas trop l'habitude de lire des romans épistolaires. J'ai été agréablement surprise par ce livre parce qu'on ne s'attend pas du tout à cela avec un titre pareil. 

Nous suivons donc toute une petite communauté qui forme un cercle littéraire derrière de nombreuses lettres. Dans un premier temps, elles sont toutes adressées à Juliet Ashton, qui cherche un nouveau sujet pour son prochain roman et écrites par les membres du cercle. Ensuite, Juliet se déplace et va rencontrer ce cercle littéraire. Nous suivons donc une grande partie de l'histoire avec son propre regard derrière des lettres envoyées à son ami, Sidney. 

Chacune de ces personnes raconte comment elle a vécu la guerre et comment ce cercle littéraire a vécu. J'ai rigolé avec ces personnages qui devaient se cacher à cause du couvre feu pour ne pas se faire attraper par les soldats. Des histoires loufoques avec des cochons dont on retirait la graisse pour faire du savon tandis qu'ils n'en avaient pas. Des histoires sordides d'animaux abattus à cause de nourritures qu'ils n'avaient pas. D'enfants obligés de quitter leurs parents pour survivre à une guerre sans fin. Et j'en passe. C'est un nouveau regard sur la guerre, et finalement, c'est surprenant, on est carrément dedans. Le fait d'avoir choisi le format "lettre" rend ces récits encore plus vivants, comme si elles étaient adressées à nous-mêmes. De plus on ne s'y ennuie pas car à chaque paragraphe, il y a une nouvelle péripétie racontée. 

Juliet, quant à elle, raconte non seulement ces témoignages du passé mais également ce qu'elle vit dans le présent. Comment le cercle lui a donné une nouvelle raison de vivre avec une nouvelle étape franchie dans sa vie

Quant à moi, derrière ces pages, j'ai pu construire et avoir l'idée de nouveaux projets à venir. Affaire à suivre donc ...